L’Inconscient comme savoir…

 

Dans ce premier article, vous verrez ma toute première vidéo qui date (déjà) de Juin 2015… À cette époque, vous verrez que je ne maîtrisais pas encore la vidéo (ni le son) comme aujourd’hui, mais j’assume mon passé qui fait pleinement partie de moi 😉
Bonne lecture et bon visionnage !

En psychanalyse il est quelque chose de très important, c’est de se dire, tout comme en hypnose, que l’inconscient est le lieu d’un savoir et que ce savoir induit aussi bien des représentations, que des pensées et des comportements.

Le symptôme – d’après ce premier postulat – serait l’expression de ce savoir comme le repérage d’un hiatus (un creux) entre désir du sujet (Je) et contraintes du moi. C’est à dire que Conscient et Inconscient n’ont pas pour vocation de toujours se trouver en accord…
Profondément ce que mon JE (interne) veux n’est pas en accord avec la possibilité d’expression de mon MOI (externe) mis en scène dans le social.

Le psychanalyste ne part pas simplement de l’idée qu’un inconscient existe et qu’il se manifeste de temps à autres. Il est toujours là, opérant et influençant le sujet dans ses pensées, actes et capacités de représentations.
Pour la psychanalyse, l’Inconscient n’est pas régit par les mêmes règles de logiques que le conscient (Cf L’interprétation des rêves de S. Freud). Pour le savoir inconscient il n’y a donc pas de négation, tout est possible, il n’y a pas de temps, peut-être même pas le même espace, les choses sont confondues et confortables, il y a possibilité de réactivation d’expériences dans l’immédiat et bien sûr : tout cela peut se mélanger.

L’inconscient n’est pas une mémoire respectant une logique, c’est une mémoire qui fonctionne en tout et en continu.

C’est aussi un savoir car ses manifestations sont le fruit d’un passé réel.

L’Interprétation des rêves (1900) de Sigmund Freud (ou l’interprétations des mécaniques DU rêve)

Par son ouvrage Die Traumdeutung, traduit en français soit par L’Interprétation des rêves soit par L’interprétation du rêve, Freud met en place les bases fondamentales d’une représentation de l’appareil psychique INCONSCIENT. Je préfère pour ma part voir en ce livre l’étude des mécaniques observables dans le rêve plutôt qu’une méthode stricte et que l’on peut répliquer tel quelle. 

Il observe au fil des chapitres quels sont les mécanismes en jeu dans le rêve :

Freud se base sur cette manifestation incontestablement inconsciente qu’est le rêve pour savoir comment devrait être susceptible de fonctionner l’inconscient de façon générale. ET PAS L’INVERSE. Ce n’est pas en échafaudant une théorie de l’inconscient qu’il prétend être capable de comprendre le sens des rêves !

Il suffit de suivre la chronologie de ces écrits pour s’en rendre compte : On passe de l’hypnose, à la clinique de l’hystérie, à la reconnaissance d’une vie inconsciente manifestement à l’oeuvre, à des représentations d’un appareil psychique.

Ces observations du rêve couplées à ses observations cliniques mènent Freud à élaborer sa première représentation de l’appareil psychique : la première topique !

Première Topique (1895 à 1915)

1895 : L’esquisse d’une psychologie scientifique

1900 : L’interprétation des rêves (Chap VII « Science des rêves »)

1915 : Essai sur « L’inconscient »

 

Pourrait presque se résumer aux cognitions et fonctions cognitives supérieures. C’est ce qui est capable de faire lien entre le monde interne et le monde externe aussi bien en réception qu’en émission.

C’est le lieu où les représentations sont engrammées et symbolisées à long terme.

Déjà dans cette première topique, le conscient va essayer d’éviter les conflits et les tensions.

Point très important : il est géré par le principe de réalité, c’est à dire qu’il est censé prendre en considération les liens logiques et physiques qui nous régissent.

 

Il s’agit ici de l’interface entre conscient et inconscient caractérisé notamment par le fait que le système conscient POURRAIT y avoir accès.

C’est un système peut-être plus de l’ordre d’une mémoire et notamment des représentations verbales (à court terme) qui peut donc faire des passages dans le système conscient bien entendu mais aussi puiser après une forte censure dans le système inconscient.

 

Lieu des processus primaires et du principe de plaisir. Les mouvements psychiques sont ici libres et n’ont que faire de la réalité externe.

L’assouvissement de la pulsion se veut immédiat.

Il existe des phénomènes de « Censure » entre ces différents systèmes et donc les contenus ne pourront pas passer de l’un à l’autre sans avoir fait l’objet d’une transformation (dans un sens comme dans l’autre ?)

Pour comprendre en quoi tout cela peut servir, vous pouvez consulter cette vidéo pour un aspect plus « pratique » de cette théorie.

Bientôt, nous pourrons aborder dans une autre article la seconde topique freudienne (sa seconde représentation de l’appareil psychique) le Ça, le Moi et le Surmoi.

Jérémie Gallen, Psychologue et psychothérapeute en ligne.

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